Rapport de la mission relative à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les instituts d’études politiques
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Ce rapport de l'Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igésr) montre que les violences sexistes et sexuelles n’épargnent pas l’enseignement supérieur, ni les Instituts d’études politiques (IEP).
Suite à la vague de témoignages sur les réseaux sociaux rassemblés sous le hashtag #sciencesporcs en février 2021, évoquant des faits de violences sexistes et sexuelles survenus au sein de plusieurs IEP, notamment à l’occasion d’évènements associatifs, culturels ou sportifs ou à l’occasion de mobilités à l’étranger, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal avait diligenté une mission d’inspection générale.
La mission a mené ses investigations au sein des dix IEP et des sept campus de l’IEP de Paris. Elle y a entendu près de 500 personnes auxquelles se sont ajoutées les auditions de 80 acteurs nationaux ou régionaux, représentants d’universités.
Si le rapport note que la prise de conscience des directions d’établissement et des communautés est réelle, elle nécessite de renforcer encore la mise en place d’actions concrètes pour prévenir ces situations et, lorsqu’elles ont lieu, d’améliorer la professionnalisation de la prise en charge sous tous les aspects que demandent leur traitement : accueil, écoute, accompagnement et procédures.
La mission insiste également sur l’importance d’appliquer un traitement approprié aux violences sexistes et sexuelles se traduisant par l’engagement effectif de procédures disciplinaires. Le rapport souligne la richesse des initiatives étudiantes, notamment celles portées par les associations. Enfin, la mission insiste sur la réalité d’un phénomène général qui dépasse les IEP et fait des propositions qui peuvent être étendues avec profit à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
La mission a donc établi une liste de 38 recommandations qui portent sur :
- Le renforcement du pilotage, au niveau national ou dans les établissements ;
- La professionnalisation et la formation ;
- L’affirmation d’une tolérance zéro dans les IEP et les établissements d’enseignement supérieur en général ;
- L’institutionnalisation de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ;
- Le renforcement de la prévention.