6 ans du Grenelle des violences conjugales : un engagement renforcé du Président de la République et du Gouvernement pour mieux protéger les femmes victimes

Communiqué de presse

Publié le | Temps de lecture : 5 minutes

L’égalité entre les femmes et les hommes est un pilier de notre pacte républicain et, depuis 2017, la Grande Cause des deux quinquennats du Président de la République. En huit ans, nous avons franchi des étapes décisives. 

Le budget du ministère dédié à la lutte contre les violences a triplé depuis 2017, passant de 30 millions d’euros à près de 90 millions d’euros, avec notamment une hausse de 20% entre 2024 et 2025 permettant de garantir la compensation de la prime Ségur avec près de 7 millions d’euros pour les CIDFF. 

Le budget garantit le soutien aux associations engagées partout en France avec près de 50 millions d’euros dédiés en 2025. Le financement de l’aide universelle d’urgence représente quant à lui plus de 50 millions d’euros depuis sa création. En 2026, le budget continuera d’augmenter pour préserver les associations. Ce combat reste plus que jamais une priorité de la ministre Aurore Bergé : sur les 54 mesures présentées lors du Grenelle en 2019, 52 ont été intégralement mises en œuvre, et deux dernières sont en cours de réalisation. 

Des dispositifs concrets pour protéger, écouter et accompagner 

Depuis 2017, des dispositifs inédits ont été mis en œuvre pour accompagner, protéger et écouter les femmes victimes de violences. 

Au 4 juillet 2025, 6 565 téléphones grave danger sont actifs en France, dont plus de 5 200 sont actuellement déployés auprès des victimes. Ce dispositif vise à renforcer la sécurité des personnes exposées à des risques de violences, en facilitant une alerte rapide en cas de danger. 

Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de protection, qui repose également sur des mesures de surveillance judiciaire. À ce titre, plus de 760 bracelets anti-rapprochement sont en cours d’utilisation à la même date. Sur les deux dernières années, 3 700 bracelets ont été déployés, contribuant à encadrer les situations à risque et à prévenir les contacts non autorisés. 

En complément de ces outils, les réponses judiciaires continuent d’être mobilisées. En 2024, plus de 4 200 ordonnances de protection ont été prononcées, avec un taux d’acceptation de près de 68 %. Ces décisions permettent de poser un cadre juridique clair et rapide en cas de menace avérée. 

Au-delà des mesures de protection immédiate, un soutien financier est essentiel pour permettre aux personnes concernées de quitter une situation de danger. C’est dans cet objectif qu’a été créée l’aide universelle d’urgence, en décembre 2023. Plus de 50 000 bénéficiaires ont déjà perçu cette aide, versée en moyenne en moins de trois jours par les CAF et les MSA, pour un montant moyen de 900 euros. L’accompagnement sur le moyen et le long terme est également structuré.

Depuis 2023, cinq départements pilotes (Val-d’Oise, La Réunion, Lot-et-Garonne, Côte-d’Or et Bouches-du-Rhône) expérimentent le Pack Nouveau Départ (PND), un dispositif conçu pour mobiliser les acteurs locaux et accompagner les victimes vers une sortie durable du cycle de violences. Au 31 juillet 2025, 1 064 personnes ont intégré ce parcours d’accompagnement. Une extension à sept nouveaux départements interviendra dès septembre. Enfin, l’ensemble de ces dispositifs s’appuie sur un accès constant à l’écoute et à l’orientation. Le numéro 3919, accessible 24h/24 et 7j/7, en métropole comme en Outre-mer, a traité en 2024 plus de 100 000 appels, soit une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente. 

Une prise en charge globale renforcée, du soutien aux victimes à la prévention de la récidive 

Associations, forces de l’ordre, magistrats, services de l’Etat, élus interviennent dans la prise en charge des femmes victimes de violences et la ministre Aurore BERGE tient à saluer leur engagement sans faille. Plus de 180 000 policiers et gendarmes ont été formés à la prise en charge des violences intrafamiliales depuis 2020. 

Le nombre de place en hébergement d’urgence a plus que doublé en moins de dix ans, passant de 5 000 places en 2017 à plus de 11 200 places fin 2024. Pour prévenir la récidive, 30 centres spécialisés (CPCA) ont été ouverts sur la quasi-totalité du territoire hexagonal et ultramarin. En 2024, plus de 21 800 auteurs ont été suivis, la majorité dans le cadre de mesures judiciaires. 

Les unités d’accueil médico-judiciaires pédiatriques (UAPED) ont connu un déploiement massif. Fin 2024, 151 unités ou projets étaient identifiés, avec une couverture départementale quasi totale. En 2025, l’objectif est d’atteindre 164 unités financées, garantissant un environnement adapté pour recueillir la parole des enfants victimes dans les meilleures conditions. 

236 conventions ont été signées pour permettre aux victimes de déposer plainte là où elles se trouvent, notamment à l’hôpital. En 2025, plusieurs milliers de plaintes ont ainsi été enregistrées hors commissariat et gendarmerie, que ce soit dans des établissements de santé, à domicile ou dans des Maisons France Services. Le nombre d’intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie est passé de 349 en 2020 à près de 500 en 2025, grâce à un financement renforcé de l’État. 

Ces résultats, à la fois chiffrés et humains, illustrent la mise en œuvre concrète des engagements du Grenelle. Le Gouvernement réaffirme sa détermination à poursuivre cette dynamique, en consolidant les dispositifs existants et en innovant pour mieux répondre aux besoins des victimes et prévenir les violences.

 « L’égalité ne sera jamais une réalité tant que des femmes continueront de vivre dans la peur, privées de liberté, menacées jusqu’au point de perdre la vie. Chaque féminicide est un échec collectif et nous devons lutter avec toujours plus de détermination contre toutes les formes de violences faites aux femmes : physiques, sexuelles et psychologiques, mais aussi économiques, numériques ou par soumission chimique. Ce combat exige de ne jamais relâcher l’effort, c’est une exigence politique et morale : en 2025, nous devons franchir de nouvelles étapes, notamment une loi-cadre sur les violences sexuelles et intrafamiliales. » 

Aurore BERGÉ, ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.

 

Contact presse – presse-efh@pm.gouv.f

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